On parle de trouble des apprentissages lorsque celui-ci affecte un ou plusieurs domaine(s) spécifiques. Il toucherait environ 5% de la population scolaire, soit environ un quart des 15 à 20% d’élèves en difficulté. En effet, un élève peut être en échec scolaire pour de nombreuses raisons, et tous les enfants en échec ne sont pas atteints de troubles dys. Plusieurs domaines peuvent être touchés :
Le diagnostic peut être posé à l’écolé primaire pour tous ces troubles, et dès la petite enfance pour la dyspraxie et la dysphasie. Plus le diagnostic et la prise en charge sont effectués tôt, meilleur sera le pronostic d’évolution du trouble. Si le trouble n’est pas prise en charge à temps, le comportement de l’enfant évolue. Il refuse progressivement de s’investir dans les apprentissages, et peut ensuite développer une anxiété de séparation (en crèche ou maternelle), ou un refus scolaire anxieux pour les plus grands (peur d’aller à l’école). Il s’adapte mal à la collectivité. Il se renferme sur lui-même, présente une fatigue anormale, et peut déclencher une dépression en réaction à tout ce stress.
Repérable dès le CP, la dyslexie se manifeste par des difficultés à associer graphèmes (signes écrits) et phonèmes (sons). L’enfant a du mal à entrer dans la lecture. Il déchiffre lentement et fait des erreurs. Voici quelques exemples de difficultés :
Les enfants qui ne prononcent pas leurs premiers mots avant l’âge de 15 mois ou leurs premières phrases avant l’âge de 2 ans ont un risque plus élevé de développer une dyslexie. Le diagnostic ne peut être posé avant 7 ans.
Il s’agit de difficultés d’acquisition de l’orthographe, l’enfant fait de nombreuses fautes d’orthographe, conjugue mal les verbes et fait des erreurs grammaticales. Elle se manifeste par :
Comme dans le cas de la dyslexie, le diagnostic ne peut être posé avant 7 ans.
Les enfants concernés ont des difficultés pour apprendre à automatiser des gestes complexes. Ils vont avoir des difficultés par exemple pour apprendre à lasser leurs chaussures, sont lents pour s’habiller, sont vus comme des “maladroits”. Elle peut être évaluée dès l’âge de 3 ans.
L’enfant a du mal à dessiner et écrire. Il est lent dans son écriture, et les lettres sont maladroitement formées. Il exécute laborieusement le dessin de chaque lettre, ce qui absorbe une grande partie de son attention. Les efforts effectués pour écrire peuvent mettre en échec la lecture, ou sa concentration sur une consigne. L’écriture est plus ou moins lisible, et irrégulière.
La dysgraphie peut exister seule, ou bien découler d’une dyspraxie. Elle peut être évaluée dès l’âge de 3 ans.
Les enfants concernés ont une mauvaise perception des quantités numériques, et peuvent aussi dans certains cas avoir des difficultés sur les représentations visuelles des nombres. Dès l’âge de 6 mois environ, le bébé est capable de reconnaître immédiatement de petites quantités sans avoir à les compter. Un enfant atteint de dyscalculie ne sait pas évaluer qui est le plus grand ou le plus petit entre deux chiffres. Voici quelques signes pouvant faire suspecter une dyscalculie :
Actuellement et par manque d’outils suffisamment sensibles, le diagnostic de la dyscalculie ne peut pas être posé avant 7 ans.
Les enfants ont des difficultés de prononciation (paroles indistinctes et mots déformés), et du mal à composer des phrases. Le trouble est aussi parfois associé à des difficultés de compréhension du langage. Un dépistage et une prise en charge précoce sont recommandés, si possible dès 3 ans, afin d’améliorer le pronostic ultérieur.
L’enfant doit effectuer un bilan, coordonné par un médecin, qui dépend du type de trouble :