Les troubles neurodéveloppementaux peuvent se confondre avec l’effet d’erreurs éducatives ; et ce dans les deux sens. Souvent, dans les milieux scolaires ou péri-scolaires, ces troubles sont confondus avec les comportements violents. Il convient de garder à l’esprit qu’un enfant violent n’est pas forcément atteint d’un trouble neurodéveloppemental, et réciproquement que les enfants atteints de troubles neurodéveloppementaux ne présentent pas tous de symptômes facilement observables. Le comportement violent est rarement le résultat d’une cause unique et distincte, mais plutôt le résultat de l’effet, souvent prolongé, de multiples facteurs. L’éducation est l’un de ces facteurs, et peut évidemment impacter le développement de l’enfant.
Les associations de parents rapportent un nombre alarmants d’accusations non fondées de maltraitance parentale (pouvant aller jusqu’à des signalements aux services sociaux) pour des enfants exprimant une atypicité neurodéveloppementale. Nous rappelons ici que ces enfants ne sont pas tous maltraités, et que s’ils peuvent être maltraités par leurs parents, ceux-ci ne sont pas toujours les auteurs de ces maltraitances : leurs camarades (harcèlement scolaire), ou certains personnels éducatifs scolaires ou périscolaires, peuvent aussi être à l’origine de traumatismes parfois graves. Inversement, certains contextes éducatifs peuvent mettre l’enfant en sérieuse difficulté.