A l’adolescence, le cortex préfrontal se développe. Cela entraine des perturbations des capacités de régulation émotionnelle, d’où la multiplication des « crises ». De plus, les comportements impulsifs liés à l’adolescence entraînent une augmentation des prises de risque et un défi de l’autorité accru. La maturation du cortex préfrontal ne s’achève qu’à l’âge de 25 ans en moyenne. Les adolescents ont un impérieux désir d’autonomie. Cependant, il ne faut pas confondre autonomie et indépendance. Alors que l’autonomie caractérise la capacité à décider par soi-même, l’indépendance correspond à la capacité à faire par soi-même. Dans son développement, le jeune peut faire face à des comportements de réactance. La théorie de la réactance comporte quatre éléments importants : la liberté perçue, la menace à la liberté, la réactance et la restauration de la liberté. Lorsqu’une personne souhaite accomplir un comportement perçu comme libre, elle est susceptible de ressentir une réactance chaque fois que ce comportement est restreint, éliminé ou interdit avec élimination. Plus un comportement libre est important plus cela risque de déclencher la peur de perdre d’autres libertés. C’est la perte de liberté imaginée (et non réelle) qui prédit le degré de réactance de l’individu.